Retrouvé à Vonnas dix ans après
Publié le 31/03/2011 à 00:00
En fuite, condamné à 15 ans, un Portugais a été interpellé par la PJ de Lyon dans la Bresse
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L’homme avait refait sa vie, dans un tranquille anonymat.
Depuis quatre ans, il résidait à Vonnas, village célèbre pour son restaurant étoilé, mais pas vraiment connu comme terre d’asile de repris de justice en cavale. Pour l’état civil, il avait simplement modifié le jour de sa date de naissance, histoire de brouiller d’éventuelles recherches. Menuisier de profession, il avait gardé son vrai nom : José-Maria Brito-Bessa.
Cet homme, de nationalité portugaise, a été discrètement interpellé à son domicile bressan, vendredi 25 mars, par la brigade de répression du banditisme (BRB). Il avait rendez-vous avec son passé.
La BRB lui a signifié un mandat d’arrêt européen, pour des faits qui remontent à une dizaine d’années, au Portugal. Brito avait alors été impliqué dans une série de vols à main armée, notamment des attaques de fourgon à l’arme lourde.
En 2001, l’une d’entre elles avait même très mal tourné, avec la mort d’un policier, terrassé par les tirs des malfaiteurs.
Selon les commentateurs portugais, l’équipe faisait partie d’une organisation de type familial, composée de frères et de beau-frères, surnommée le « gang dos Ferreiras », ou encore le « gang du Vale do Sousa ».
L’équipe avait été démantelée. Un membre du gang avait écopé de vingt-cinq années de réclusion. Quant à Brito, il avait été condamné le 29 mai 2006 à quinze ans de réclusion criminelle. Il avait pris la fuite.
Des renseignements ont permis de détecter sa présence dans la région. L’enquête a été confiée à la direction interrégionale de police judiciaire de Lyon (DIPJ). Avec l’appui de l’officier de liaison français au Portugal, le filet s’est resserré dans l’Ain, jusqu’à la rue du 19-mars-1962, à Vonnas.
L’homme a été déféré au parquet général de la cour d’appel de Lyon, chargé de suivre la procédure des mandats d’arrêt européens. La chambre de l’instruction doit se prononcer dans la semaine sur l’extradition de José-Maria Brito-Bessa.
R. S.